Notre histoire

Lors de ma mission humanitaire avec l’UNESCO, j’ai été frappée par la puissance extraordinaire du chant comme outil de résilience auprès des enfants et des communautés confrontés à la pauvreté, à la violence et à la guerre. J’ai écouté attentivement de nombreux récits de vie, souvent marqués par des expériences traumatiques, allant des histoires de viols d’enfants aux violences conjugales, en passant par les génocides et les abandons.
En créant une chorale de Gospel dans une église locale, j’ai été témoin de la joie contagieuse de la musique. Pour ces enfants, chanter c’est être vivant, être libre. Cette expérience m’a rappelé que le chant en Afrique est une véritable force de vie, profondément enracinée dans le ventre. Chanter c’est reprendre sa place, affirmer sa souveraineté, retrouver sa dignité d’être humain et affirmer son droit à la liberté.
Pour beaucoup, le chant est leur seul refuge, leur unique moyen de se laisser traverser par la vie, par ce souffle vital, cette voix intérieure qui ne demande qu’à s’exprimer.
En 2020, alors que le monde entier était plongé dans le confinement, nous étions submergés par la peur et l’incertitude. Puis, les voix se sont élevées. La population, y compris les chanteurs d’opéra, s’est mise à chanter sur les balcons. Leurs mélodies résonnaient dans les rues désertes, créant une symphonie d’espoir dans un monde assombri par la pandémie.
La nature reprenait également ses droits. L’arbre dressé devant ma fenêtre accueillait des oiseaux qui me nourrissaient de leur chant, comme dans le roman The Singing Tree.
C’était un moment de révélation, où la vie triomphait sur la mort, où les voix s’élevaient comme un cri de résilience et de solidarité. Cet élan m’a conduit à découvrir le projet The Singing Tree. Fascinée par leur travail, j’ai décidé de collaborer avec eux pour concrétiser ma vision : utiliser le chant comme un outil d’expression, d’éducation et de guérison, unifiant les communautés à travers le monde.